Depuis 3 ans, le conseil municipal d’Idron traditionnellement composé de 27 membres ne compte plus que 19 élus. Sur ces 19 élus, seule une minorité se déplace lors des conseils municipaux, dont 15 pour voter le budget 2023, acte pourtant majeur dans la vie politique de la commune. Catherine Pinaud, adjointe en charge des finances était elle-même absente.
Ce nombre réduit de conseillers municipaux est dû au contexte particulier de son installation et le coup de force mené par le nouveau maire, André Nahon, ancien premier adjoint et quelques colistiers après avoir manigancé, durant le premier confinement, un stratagème pour faire tomber la tête de liste, Annie HILD (Maire sortante depuis 2001), réélue quelques semaines avant par les électeurs lors des élections municipales de 2020.
Cet évènement, incité et aidé par les élus minoritaires d’opposition « Mieux Vivre à Idron » de Léon Sayous, Stéphanie Paternotte et Karine Péré (actuelle Conseillère départementale Pau-2), a imposé unilatéralement aux habitants d’Idron un nouvel exécutif municipal, non choisi par les électeurs et rassemblant des élus sans programme commun.
Une drôle de conception de l’engagement politique et du respect du vote démocratique. La loi n’ayant prévu aucune protection et aucune sanction contre ces agissements moralement et politiquement condamnables.
Un Conseil municipal recomposé et réduit :
Parmi ce « melting-pot » de nouveaux élus et adjoints, certains ont par la suite fait le choix de la démission quand d’autres ont préféré s’absenter quotidiennement de leurs obligations d’élus.
Ci-dessous un tableau de présence des élus au sein du Conseil municipal d’Idron au cours des années 2020, 2021, 2022 et 2023 (voir la légende en bas des tableaux).
En analysant ces tableaux synthétiques, Idron au cœur constate l’absence répétée de la conseillère municipale Elisabeth Dupont et l’absence systématique des conseillers municipaux Philippe Etcheverry et Victoria Bouziat qui n’ont assisté à aucun Conseil municipal au cours des années 2022 et 2023...
EN CLAIR :
Idron au cœur s’interroge.
Pourquoi avoir fait partie d’une liste municipale pour ne jamais siéger au sein du Conseil municipal ? Pourquoi avoir sollicité la maire sortante Annie HILD pour intégrer sa liste municipale puis la trahir et s’abstenir de siéger et de s’engager dans la vie communale ?
De nouvelles démissions à venir ?
Jean Poillion, adjoint au nouveau maire d’Idron, a indiqué seulement quelques jours après s’être porté candidat, renoncer à sa candidature de délégué de la 2ème circonscription « Les Républicains » des Pyrénées-Atlantiques, pour problèmes personnels de santé.
Les mêmes conséquences seront-elles tirées pour son mandat d’élu ou d’adjoint ? A défaut, que penser d’une absence supplémentaire au sein du Conseil municipal d’Idron tout en bénéficiant toujours d'indemnités ?
EN CLAIR :
Juridiquement : L’absence même permanente d’un élu ne peut être sanctionné par le juge administratif. En effet, ni le refus d’assister aux réunions du conseil municipal, ni l’absence répétée aux séances du conseil municipal ne peuvent caractériser des refus d’exercer une fonction dévolue par la loi.
Par conséquent, le conseiller municipal qui s’est absenté de façon répétée aux séances du conseil ne peut être regardé comme manquant à une fonction dévolue par la loi. Ainsi, pour ce seul motif, un tribunal administratif ne pourra le déclarer démissionnaire d’office.
Politiquement & moralement : Le juridique doit-il s’aligner sur l’éthique, la morale ou la responsabilité politique ? En effet, comment peut-on accepter l’absence quotidienne, sans conséquence, d'élus qui se sont pourtant engagés devant les électeurs et auprès de leur tête de liste à siéger avec fidélité et loyauté tout au long d’un mandat au service de l’intérêt général ?
Que penser de cette attitude dans l’action menée au nom des administrés ? A fortiori, dans les circonstances qui ont mené à l’installation de cette nouvelle municipalité Idronaise.
Idron au cœur.
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